RENCONTRE AVEC PASCAL POUQUET, DIRECTEUR GÉNÉRAL DES NOUVEAUX MÉDIAS DU GROUPE FIGARO

Dans le cadre de l’extension de notre collaboration avec Le Figaro, nous en avons profité pour rencontrer Pascal Pouquet, Directeur général des Nouveaux Médias du Groupe Figaro. Contenus, vidéo, mobile, Native Advertising… Autant de sujets sur lesquels Pascal Pouquet nous livre sa vision… Eclairée !

Quel est l’impact des nouvelles technologies sur vos organisations ?

Notre activité est un mix de contenus et de technologie. Or cette dernière est en évolution rapide et constante et a une portée transformationnelle sur nos métiers (création de contenus, développement d’audience, monétisation…). Rester leader, comme nous le sommes devenus en France dans le domaine du news, suppose d’anticiper et d’accompagner tous ces mouvements technologiques. Agilité dans les développements, transformation permanente, rapidité dans l’exécution, logique continue de test and learn, focus sur l’innovation sont des clés de la réussite à l’âge digital.

Prenons un exemple : nous avons été le premier éditeur français à mettre en place une stratégie data il y a 2 ans avec une équipe dédiée de 6 personnes, travaillant avec toutes les entités du groupe, et qui a déployé en un temps record des solutions qui irriguent aujourd’hui nos activités d’éditeur, de régie et de e-commerçant.

 Comment développez-vous vos contenus et vos inventaires vidéo ? Pourquoi faire de la vidéo l’un de vos focus principaux ?

Nous mettons en ligne entre 100 et 150 vidéos par jour sur nos sites et applications. Une bonne partie est produite en interne, par une équipe dédiée d’une douzaine de personnes ; une autre est issue de partenariats avec des chaînes ou des producteurs de contenus ou fait l’objet d’achats auprès d’agences. La vidéo est aujourd’hui à la fois un must have pour un site de news comme le nôtre et une des clés du modèle économique.
Un must have, car l’appétence des internautes pour la vidéo va croissante et rester leader de notre catégorie nécessite d’être également à la pointe sur la vidéo.
Une des clés de notre modèle, car la vidéo est un des segments les plus dynamiques de la publicité digitale, avec des CMP élevés.

 Les audiences sur mobile se développent fortement. Considérez-vous cette tendance comme une menace ou une opportunité ?

Contrairement à une idée répandue, on n’assiste pas à une cannibalisation des anciens écrans par les nouveaux, mais à un véritable développement entropique de l’audience et un élargissement constant de l’influence de la marque à de nouveaux publics : le desktop n’a pas phagocyté le papier et le mobile ne tue pas le desktop : notre audience continue de croître sur tous les supports, mais avec des rythmes propres à la maturité de chacun de ces supports. À ce titre, l’audience mobile est encore en hypercroissance et élargit l’influence de notre marque à de nouveaux publics, souvent plus jeunes. Elle représente donc une formidable opportunité.
Au global, toutes marques et tous supports confondus, ce sont près de 36 millions de français qui sont en contact mensuellement avec les marques du groupe Figaro.

Que pensez-vous des nouveaux formats de Native Advertising et comment envisagez-vous leur croissance ?

Toutes les nouvelles expériences publicitaires sont les bienvenues si elles respectent 2 règles : tout d’abord ne pas altérer le contrat de lecture avec l’internaute, c’est-à-dire lui permettre de différentier clairement le contenu éditorial du contenu publicitaire. Il en va de la crédibilité de la marque média. Deuxième règle, le caractère non intrusif de la publicité qui ne doit pas gêner l’expérience utilisateur en retardant l’accès au contenu. À ces conditions près, toutes les formes innovantes de publicité sont intéressantes, surtout si elles contribuent in fine à améliorer la monétisation des supports.

Si vous deviez faire une recommandation, quelle serait-elle ?

Un principe de travail à l’ère digitale : test, learn, fail, adjust.